Dépistage du cancer de la prostate : quels sont les signes et causes ?
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme. Il s’agit du troisième cancer en terme de décès chez l’homme après le cancer du poumon et celui du colon. Le dépistage du cancer de la prostate est recommandé pour les hommes âgés de 50 à 75 ans. Très rare avant 50 ans, il évolue lentement et ne provoque d’ailleurs pas de symptômes au début de son évolution. C’est pourquoi le dépistage est indispensable chez les hommes âgés de 50 à 75 ans. C’est le seul moyen d’établir un diagnostic précis, puis de mettre en place un traitement (ablation de la prostate au robot par exemple) afin d’augmenter ses chances de guérir du cancer de la prostate.
Présentation
Quels sont les symptômes de la maladie du cancer de la prostate ?
Le dépistage du cancer de la prostate par un médecin est une étape incontournable car, lorsqu’il se développe, il n’y a pas de signes apparents de la maladie chez les patients. Et s’il est localisé, il n’occasionne pas forcément de troubles urinaires.
En fait, les premiers symptômes apparaissent lorsque la prostate augmente de volume à cause de la compression de l’urètre. Les principaux signes sont :
- pollakiurie (envie fréquente d’uriner la nuit) ;
- incontinence urinaire ;
- faible jet d’urine et sensation de vidange incomplète de la vessie ;
- infection urinaire ;
- rétention urinaire ;
- présence de sang dans les urines ou le sperme ;
- difficulté à avoir une érection ou douleurs lors de l’éjaculation.
Mais attention, il faut préciser que cette augmentation du volume prostatique n’est pas spécifique au cancer de la prostate et peut être le signe d’une autre maladie. Seul un dépistage permet de valider ou d’infirmer le diagnostic.
Quand et comment faire un dépistage du cancer de la prostate ?
Le dépistage systématique de cette maladie par dosage de PSA (Prostate Specific Antigen) n’est pas recommandé. Mais un dépistage individuel peut être demandé par un patient en cas de doute ou prescrit par un médecin. Ce dernier est d’ailleurs encouragé par l’Association Française d’Urologie.
Il est aussi conseillé de se faire dépister dès 50 ans et jusqu’à 75 ans, sans forcément attendre d’avoir de symptômes car plus la maladie est prise en charge tôt, plus il est possible de guérir du cancer de la prostate. A noter également que ce dépistage doit être proposé dès 45 ans chez les hommes ayant des antécédents familiaux de cancer de la prostate au premier degré.
Lors du dépistage, le chirurgien urologue réalise deux examens :
- le toucher rectal pour vérifier notamment le volume prostatique et détecter une anomalie ;
- le dosage PSA avec une prise de sang.
Le PSA est un antigène spécifique de la prostate, naturellement produit par cet organe. Grâce à son dosage, une baisse de la mortalité depuis la fin des années 1990 a été constatée. Il a en effet permis une détection plus précoce de la maladie et un traitement curatif a pu être proposé à des stades moins avancés. Cependant, avec la controverse sur le dosage du PSA, la mortalité a tendance à repartir à la hausse ces dernières années.
De même, il faut préciser que le PSA n’est pas un marqueur du cancer de la prostate, mais un marqueur de l’activité de la prostate. Avoir un taux de PSA élevé ne signifie pas forcément que vous avez un cancer. Par exemple, il peut augmenter :
- en cas d’infection prostatique ;
- lorsque le volume prostatique est au-dessus de la norme.
La valeur du PSA doit être interprétée en fonction :
- de la taille de la prostate ;
- de la cinétique d’évolution ;
- du toucher rectal.
Mais quel taux de PSA pour un cancer de la prostate ? Si le résultat est inférieur à 4 ng/mL, la valeur est normale. En revanche, s’il est supérieur à ce taux, il existe un risque de cancer et d’autres examens doivent être réalisés, dont une IRM prostatique afin d’affiner le diagnostic. Très précis, cet examen peut mettre en évidence ou non une lésion suspecte prostatique.
Si une lésion suspecte est repérée, des biopsies prostatiques écho-guidées doivent être réalisées en ambulatoire, le plus souvent sous anesthésie locale ou lors d’une simple sédation. Elles seules sont en mesure d’affirmer ou non la présence de cellules cancéreuses.
Ces biopsies représentent donc une étape indispensable pour poser le diagnostic de cancer de la prostate. Il n’existe pas d’autres alternatives au diagnostic.
Peut-on guérir du cancer de la prostate ?
Aujourd’hui, les patients peuvent guérir du cancer de la prostate lorsque le diagnostic est établi rapidement et qu’un traitement de qualité et adapté est proposé. Il présente un taux de survie à 5 ans de 93%2 lorsque le diagnostic a lieu à un stade précoce (d’où, rappelons-le, l’importance du dépistage). De même, les récidives sont assez rares ou très tardives.
Quelles sont les causes d’un cancer de la prostate ?
Plusieurs facteurs de risques et causes peuvent être à l’origine d’un cancer de la prostate dont :
- l’âge ;
- les antécédents familiaux ;
- le surpoids ou l’obésité ;
- l’exposition à des substances toxiques pour l’organisme ou au rayonnement électromagnétique ;
- une alimentation déséquilibrée ;
- l’origine ethnique ;
- la sédentarité ;
- la consommation d’alcool et de tabac.
Les causes sont donc très diverses, ce qui explique qu’un homme sur sept sera concerné par cette maladie au cours de sa vie.
A quel âge survient le plus souvent le cancer de la prostate ?
L’âge moyen des patients atteints d’un cancer de la prostate est de 68 ans3. Le risque de développer cette maladie4 est de :
- 1 à 7% entre 50 et 64 ans ;
- 14 à 26% entre 65 et 74 ans ;
- 40% entre 75 et 79 ans ;
- jusqu’à 50% dès 80 ans.
Sources :
1 : ameli.fr
2 et 3 : Horg.fr
Quel traitement pour le cancer de la prostate ?
Le traitement chirurgical du cancer de la prostate par chirurgie robot-assistée.
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