Impact de l’HBP sur la qualité de vie

Chez les hommes de plus de 40 ans, une proportion importante—plus de 40 %—présente au moins un symptôme du bas appareil urinaire (SBAU). La cause la plus fréquente de ces symptômes est l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP), une affection non cancéreuse caractérisée par une croissance anormale du tissu prostatique. Bien que la gravité et l’impact de ces symptômes varient considérablement d’un homme à l’autre, leur influence sur la qualité de vie ne fait aucun doute, comme le confirment de nombreuses études. Les symptômes irritatifs, comme la fréquence urinaire, l’urgence ou la nycturie, ont généralement un effet plus lourd que les symptômes obstructifs, qui gênent la circulation de l’urine en bloquant le flux, tels que le faible débit urinaire ou la sensation incomplète de vidange.

Une étude récente montre que la moitié des hommes atteints d’HBP se sentent gênés dans au moins une activité quotidienne. Beaucoup limitent leur consommation de liquides le soir, évitent de sortir ou de voyager, ou encore se privent de lieux publics équipés de toilettes. L’impact ne se limite pas à la sphère quotidienne : cela peut aussi influencer leur vie professionnelle, avec près de 20 % de ces hommes rapportant que leurs symptômes interfèrent souvent ou tout le temps avec leur travail. Par ailleurs, l’HBP peut affecter l’image de soi, provoquer de la honte, voire de la gêne et entraîner des dysfonctions sexuelles fréquentes.

Les préférences en matière de traitement sont très diverses, en fonction des caractéristiques personnelles, de l’état psychologique et des valeurs de chacun. Le choix entre une approche conservatrice, médicamenteuse ou chirurgicale doit être réalisé après une réflexion approfondie des avantages et risques de chaque option. La disponibilité récente de traitements mini-invasifs a permis d’enrichir significativement l’arsenal thérapeutique, tout en obligeant les médecins à mieux prendre en compte les attentes spécifiques de chaque patient, notamment en termes de qualité de vie et de sexualité.

Les préférences des patients face au traitement de l’HBP

Une étude indique que près de 63 % des hommes souffrant de SBAU ou d’HBP préfèrent initialement éviter ou repousser tout traitement invasif, qu’il soit médicamenteux ou chirurgical, sauf si leurs symptômes deviennent modérément ou sévèrement gênants. Il en résulte que beaucoup de patients préfèrent attendre que la maladie soit plus avancée avant d’envisager une intervention. Cependant, la majorité consulte peu de professionnels de santé—environ 51 % seulement—ce qui reflète parfois une hésitation ou une méconnaissance des risques et bénéfices de chaque option.

L’approche thérapeutique doit donc s’adapter aux préférences des patients, qui évoluent en fonction de leur perception de leur maladie, de leur tolérance aux effets secondaires et de leur mode de vie.

Choix des traitements : ce que les hommes privilégient

Les hommes ont une préférence marquée pour les options thérapeutiques ayant le moindre impact sur leur qualité de vie, en particulier celles qui limitent les effets indésirables liés à la sexualité. La majorité souhaite éviter les traitements comportant des effets secondaires sexuels, notamment la dysfonction érectile, qui constitue pour eux l’effet secondaire le plus redouté.

Concernant la pharmacothérapie, la préférence porte davantage sur les traitements ayant un profil d’effets secondaires le plus favorable, notamment en ce qui concerne la sexualité, et qui réduisent surtout l’impact sur la continence ou la fréquence urinaire. En particulier, l’amélioration des symptômes de stockage—urgences, irritations, fréquente nécessité de uriner—est une priorité pour 62 % des hommes. La réduction du risque de complications graves telles que la rétention urinaire aiguë ou la nécessité d’une intervention chirurgicale à long terme constitue également une attente majeure.

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