Comprendre l’hyperplasie bénigne de la prostate
L’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP), communément appelée adénome de la prostate, est une affection courante qui touche les hommes à partir d’un certain âge (50 ans). Malgré sa fréquence, beaucoup de malentendus persistent à son sujet. Ce flou est souvent dû à des fausses informations sur internet, à une mauvaise lecture des symptômes, ou encore à la croyance que tout changement dans la fonction urinaire indique une maladie beaucoup plus grave.
Il est crucial de comprendre dès le départ que l’élargissement de la prostate n’est pas un cancer. Bien que certains symptômes puissent se ressembler, la HBP est bénigne et n’augmente pas le risque de développer un cancer de la prostate. Elle n’est pas non plus une fatalité liée à l’âge, même si sa probabilité augmente avec le temps. Faire cette distinction est essentiel pour réduire l’inquiétude que certains hommes ressentent lorsqu’ils découvrent leurs premiers troubles urinaires. Un cancer de la prostate est quasiment toujours complètement asymptomatique.
Les 4 mythes sur l’hyperplasie bénigne de la prostate
Mythe 1 : Tous les problèmes urinaires signifient un cancer de la prostate
L’un des préjugés les plus répandus et dangereux est de penser que tout changement dans la miction est un signe de cancer. Bien que la prostate soit au centre du fonctionnement urinaire, une altération n’est pas toujours liée à une maladie grave. La majorité de ces symptômes, notamment chez les hommes de plus de 50 ans, sont dus à la HBP : fréquence accrue, jet faible, sensation de vidange incomplète de la vessie.
Ce mythe pousse certains à fuir le médecin de crainte, ce qui peut entraîner une aggravation du problème et compliquer le traitement. Un cancer de la prostate est quasiment toujours complètement asymptomatique.
Mythe 2 : L’hyperplasie de la prostate nécessite toujours une opération chirurgicale
Beaucoup pensent qu’un adénome de la prostate conduira inévitablement à une chirurgie. En réalité, la prise en charge dépend surtout de l’intensité des symptômes et de leur impact sur la vie quotidienne. La majorité des hommes peuvent maîtriser la HBP avec des modifications de leur mode de vie, des médicaments, ou des traitements peu invasifs sans recourir à la chirurgie classique.
Les nouvelles techniques comme UroLift, Rezūm, ou certains traitements au laser (Holep) offrent des résultats efficaces, avec une récupération rapide. Le Dr Lipsker Allan propose toutes ces options dans un environnement sécurisé permettant un accès à des soins de pointe sans hospitalisation ni longue période d’arrêt. La clé est un diagnostic précis, d’où l’importance d’une consultation précoce.
Mythe 3 : La prostate n’affecte que la miction
Il est facile d’en rester à l’idée que la HBP concerne uniquement la zone urinaire, mais ses effets peuvent dépasser largement la cuvette des WC. La prostate influence aussi la qualité du sommeil par le biais de la nocturie, ce qui peut provoquer fatigue et baisse de l’énergie. Elle peut aussi impacter la confiance ou la performance sexuelle.
De plus, une HBP non traitée peut entraîner des infections urinaires, la formation de calculs vésicaux, voire, dans les cas sévères, des lésions rénales. Il est donc primordial de consulter un urologue pour établir un plan de soin personnalisé.
Mythe 4 : Les médicaments pour la prostate sont toujours efficaces
Les traitements tels que les alpha-bloquants ou les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase sont souvent la première étape. Mais ils ne fonctionnent pas toujours chez tout le monde. Certains patients ont des effets secondaires comme vertiges, fatigue, ou troubles sexuels, et d’autres ne ressentent pas d’amélioration notable.
Face à cette inefficacité ou à une mauvaise tolérance, des options plus avancées existent, comme les traitements chirurgicaux non invasifs : Holep, Urolift, Rezum, qui ciblent directement le tissu en excès sans retirer la prostate.