Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme. Le terrain familial est un facteur de risque bien identifié.

Le risque familial.

Le risque pour un homme de développer un cancer de la prostate est d’autant plus élevé que le nombre d’apparentés au premier degré ayant présenté un cancer de la prostate est élevé et que ce cancer a été détecté jeune (avant 65 ans). Plusieurs formes de cancer de la prostate existent.

Tout d’abord la forme héréditaire de cancer de la prostate qui est plus à risque d’agressivité. Il s’agit des familles avec au moins 3 cas de cancer de la prostate chez des apparentés au premier au deuxième degré ou des familles avec deux cas de cancer de la prostate très jeunes (avant 55 ans). Le risque est alors multiplié par 20 par rapport à la population générale. Cette forme héréditaire concerne 10% des cancers de la prostate.

La forme familiale de cancer de la prostate correspond aux familles avec 2 cas (quelques soit l’âge au moment du diagnostic). Le risque est multiplié par 5 par rapport à la population générale. Cette forme concerne 20% des cancers de la prostate.

La forme sporadique de cancer de la prostate est la plus fréquente (70%)

Des études ont montré que le risque de développer un cancer de la prostate est plus élevé si l’on a des cancers du sein ou des ovaires dans la famille.

Les mutations génétiques

Certaines études ont montré que des mutations génétiques héréditaires pouvaient augmenter le risque de cancer de la prostate.

Il existe plusieurs gènes impliqués dans le cancer de la prostate. Le plus connu d’entre eux est le gène BRCA.

Responsable chez la femme de certaines formes héréditaires du cancer du sein ou de l’ovaire, cette mutation augmenterait chez l’homme par 3 le risque de développer un cancer de la prostate.

Les mutations de BRCA1 ou BRCA2 ont un mode de transmission autosomique dominant, c’est-à-dire que les 2 sexes peuvent être atteints et que tout sujet porteur de la mutation a une chance sur 2 de la transmettre à ses enfants.

La mutation BRCA2 est retrouvée chez 2 % des hommes ayant un cancer de la prostate découvert avant 50 ans. De plus le risque de développer un cancer de la prostate avant 60 ans chez les patients porteurs de cette mutation serait multiplié par plus de 20.

Le risque ethnique

Le risque de développer un cancer de la prostate est plus important chez les hommes d’origine africaine que chez les hommes d’origine caucasiennes (3 fois plus élevé). L’origine asiatique est elle au contraire associée à un risque moindre de développer un cancer de la prostate par rapport aux caucasiens. Le taux d’incidence de développer un cancer de la prostate au Japon est de 30 cas pour 100 000 habitants par an (versus 90 pour la France métropolitaine et 220 pour les Antilles). L’incidence est donc faible au Japon et élevée aux USA (98 cas pour 100 000 habitants par an). Par contre, chez les Japonais ayant migré aux USA, après une génération, l’incidence est identique à celle des américains de race blanche. L’alimentation et le style de vie pourraient aussi jouer un rôle dans le développement du cancer.

Une étude anglaise a montré qu’un Anglais avais 1 chance sur 8 de développer un cancer de la prostate, mais s’il est d’origine africaine ce risque augmente à une chance sur 4 alors qu’il est de 1 chance sur 13 s’il est d’origine asiatique. Il semblerait que les hormones et en particulier la testostérone libre joueraient un rôle important dans la différentiation et le fonctionnement du tissu prostatique.

Le cancer de la prostate est un cancer hormono-dépendant.

Par ailleurs les individus castrés avant la puberté (eunuques) ne développent pas de cancer de la prostate. Il existe une forte suspicion entre le développement du cancer de la prostate et l’activité en androgène. Certaines études ont montré que le taux de testostérone libre était augmenté de 15% chez les Afro-américains comparativement aux hommes d’origines caucasiennes.

 

 

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