Le vélo, en tant que mode de transport durable et activité physique prisée, suscite des interrogations quant à son influence sur la santé prostatique. En effet, le cyclisme est une activité sportive largement saluée pour ses multiples avantages en termes de bien-être, et pour la santé :

  • cardiovasculaire ;
  • pulmonaire ;
  • musculaire ;
  • articulaire ;
  • osseuse ;
  • immunitaire.

Quels que soient l’âge, le genre et l’état de santé, ce sport joue un rôle significatif dans la prévention et la gestion de diverses maladies chroniques telles que l’hypertension artérielle, l’obésité, le diabète, les cancers. De plus, il contribue à l’amélioration de la santé mentale.

Néanmoins, des questions reviennent souvent sur le lien entre prostate et vélo : la pratique de ce sport abime-t-elle la prostate ? Ou encore, entraine-t-elle des cancers de la glande prostatique ? Ou augmenterait-elle le PSA ? Autant de questions auxquelles nous allons répondre. Ainsi, les amateurs de petite reine pourront prendre des décisions éclairées pour préserver leur bien-être.

Vélo : les bénéfices cardiovasculaires et doutes prostatiques

Le vélo offre une panoplie d’avantages pour la santé, allant de l’amélioration de la condition cardiovasculaire à la gestion du poids. Pourtant, aujourd’hui encore, de fausses informations circulent sur cette activité physique et ses conséquences sur la prostate. Pour bien comprendre ce phénomène, nous allons nous intéresser aux mythes les plus courants, et aux réalités médicales du lien entre prostate et vélo.

Le vélo n’endommage pas la prostate.

Mythe : le vélo est un facteur de risque pour les problèmes de prostate.

Explication : des idées préconçues circulent sur les liens entre le vélo et des troubles prostatiques.

Réalité : l’importance de la Position et du Matériel

Explication: la position sur le vélo et le choix du matériel jouent un rôle crucial dans la minimisation des risques potentiels pour la prostate. Des ajustements appropriés, tels qu’une selle adaptée et une hauteur de selle correcte, peuvent considérablement atténuer tout impact indésirable.

Les hommes qui pédalent de façon sporadique ne rencontrent généralement aucun problème. En revanche, pour les adeptes du cyclisme s’adonnant à leur passion pendant plus de 8 heures par semaine, l’utilisation d’une selle traditionnelle peut :

  • entraîner des inconforts au niveau du périnée ;
  • exercer une pression sur le nerf pudendal (également désigné comme nerf honteux) ;
  • et éventuellement impacter la prostate.

Le nerf pudendal traverse le périnée, une région localisée entre la base du pénis et le rectum. Une compression prolongée de ce nerf par la selle peut induire une sensation d’engourdissement au niveau du scrotum et entraîner des troubles érectiles temporaires, ressentis pendant les quelques heures qui suivent la sortie à vélo.

Pour éviter la compression prolongée du nerf pudendal, il est conseillé aux hommes ayant une pratique assidue, voire intense, de suivre ces 5 conseils pratiques.

Conseil n°1 : Adopter une posture appropriée

Il est essentiel d’adopter une position de conduite correcte afin de minimiser la pression exercée sur la région pelvienne.

Conseil n°2 : Sélectionner soigneusement la selle

Pour votre selle, il est recommandé d’opter pour une selle fendue au centre avec la pointe courbée vers le bas, et équipée d’un canal central d’aération. Ce modèle contribue à réduire la compression des structures périnéales. D’autres variantes médicales ou ergonomiques, qu’elles aient un bec amovible ou non, une rainure centrale, permettent d’éviter des problèmes urogénitaux tels que des fourmillements, des irritations, des douleurs.

Conseil n°3 : Choisir un cuissard de haute qualité

Pour faire du vélo, il vaut mieux porter un modèle en microfibre respirante qui agit comme une « seconde peau ». Il doit être parfaitement ajusté à votre taille et le rembourrage à l’entrejambe doit être adapté à votre morphologie. Que ce soit en mousse, en gel ou en peau de chamois, le rembourrage doit couvrir toutes les zones en contact avec la selle.

Conseil n°4 : Ajuster la hauteur de la selle

Une selle trop haute peut entraîner un basculement des hanches, ce qui doit être évité.

Conseil n°5 : Écouter son corps

Lors de la pratique intense du vélo, il est important de faire des pauses régulières pour soulager la pression et favoriser une meilleure circulation sanguine. Il faut aussi rester attentif aux signaux de votre corps. Si vous ressentez des douleurs ou un inconfort, consultez votre médecin traitant ou un professionnel de santé spécialisé dans le domaine sportif.

Le vélo et le cancer de la prostate

Le cyclisme intensif (plus de 8 heures par semaine) est en effet lié à une élévation du taux de PSA. Le PSA est une protéine sécrétée par la prostate qui peut indiquer la présence d’un cancer mais pas seulement. Une prostate inflammée par la friction contre la selle pourrait aussi expliquer cette élévation. C’est pourquoi il est conseillé de s’abstenir de faire du vélo la semaine avant l’examen biologique du PSA pour éviter d’influencer les résultats.

La corrélation entre le cancer de la prostate et les cyclistes assidus pourrait simplement découler du fait que ces personnes, attentives à leur bien-être, consultent plus régulièrement leur médecin, favorisant ainsi la détection précoce du problème.

Ainsi, il n’existe pas de lien entre prostate et vélo, et plus particulièrement entre pratique intensive de cette activité et le cancer de la prostate.

Pédaler est bénéfique pour la santé générale, mais la prudence est de mise pour préserver la prostate. En adoptant une approche consciente, en faisant des ajustements appropriés et en suivant des pratiques saines, les passionnés de vélo peuvent continuer à profiter de leur activité préférée tout en veillant à leur bien-être prostatique.

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